2020 07 24 Haute Route de Belledonne

Ecrire un compte-rendu exhaustif de ces 3 jours est une mission impossible !

Encore une fois, beaucoup trop de choses, d’images, de sensations, de plaisirs et d’émotions...

Mais en garder un souvenir, une trace, une empreinte... est indispensable face à cette aventure, à cette accomplissement, cette joie...

Une histoire de respect envers le milieu dans lequel on évolue, de plaisirs pris en commun à évoluer dans un tel décors, d'entraide dans l'effort...
Mais surtout un histoire d'amitié et de profond respect entre nous...

C’était l’objectif de cet été. Partager un vrai beau projet d’envergure avec Jean.
Le GR20 nous passe sous le nez. Alors quoi de mieux que le jardin de Jean pour concrétiser ça !

Bloquer les dates… puis laisser Jean nous tracer ça !

Le format : 3j
Une traversée, l’envie pour Jean de sortir des sentiers battus. On va aller "explorer" un peu les sommets, les vallons, les cols... dont il nous parle avec les yeux pleins d'étoiles!

Quelques A/R de questions, d'échanges de trace gpx, de projections de vitesse en km/h ou mD+/h, de choix de découpage d'étapes en fonction des refuges dispo...

Jean ressort avec des projections d'étapes de 10 à 12 heures... On verra bien sur le terrain... Ca devrait le faire... On verra mieux sur le terrain de toute façon.
Et en fait, on sera bien dans ces tempo-là (voire même plus lent sur la 2eme étape) tellement le terrain ne nous lâchera rien... Mais ce prix à payer nous amènera tellement de pures satisfactions!

Dernière ligne droite, finalement mon Julien de Grenoble, mais surtout my friend depuis plus de 10 ans et cette rencontre sur le Défi de l'Oisans, se joint à nous!

On se retrouve donc tous les 3, le vendredi 24 au petit matin  à 6h00 au Teppe verte (après le Col du Grand Cucheron) amené par Claude, le papa de Jean.

Le temps est gris, menaçant, quelques éclairs nous ont accompagné dans notre voyage en voiture, Julien a même essuyer un bel orage sur l'autoroute pour aller à notre point de rendez-vous à Pontcharra.

Et dire que Julien a plutôt milité pour un départ le samedi matin et une fin lundi soir!

De Teppe verte au refuge de l'Oule: 13H37 / 43 km / 4550 mD+
En passant par Col de la Perche, Pointe de Rognier, Les Grands Moulins, Col d'Arpingon, Le Grand Charnier d'Allevard, Col de Claran et le col du Morétan

Départ mouvementé, des patous dès les premiers 500 m, puis un demi-tour juste avant d'arriver au Sommet du Grand Chat. Des éclairs zèbrent le ciel, et on va s'engager sur des crêtes.

Très justement niet pour Jean. Aucun souci pour moi, j'ai trop le souvenir cuisant de l'orage pris à Majorque et ma demi-heure accroupi dans un bosquet... Plus dur pour Julien dès le départ de commencer à "perdre" du temps.

Heureusement le détour va être tellement plus safe et, hormis l'A/R (pas loin d'une heure malgré tout), ne va rien nous faire perdre de plus.

A partir du col de la Perche, la météo va petit à petit basculer vers le beau et nous laisser tranquille.

Les cols et les sommets vont s'enchaîner, les photos sont là pour rendre qu'une minime justice à ce que l'on traverse. Les sensations, le plaisir d'être là étant lui immense.

"Ma magie" de Belledonne opère de nouveau. C'est magnifique, mais j'ai beau traverser ça les yeux grands ouverts, les images et la succession de ces paysages ne s'impriment pas vraiment en moi... juste cette sensation de le faire, de le vivre, d'apprécier le moment, mais une sorte de furtivité en moi...

Une bien belle nouvelle nous est annoncé en cours de route...

Rien n'est quand même facile, le temps passe, nous restons plutôt dans le timing avec un léger dérapage.

Julien qui fait ce jour sa première sortie longue de la saison tient évidemment bon, mais "souffre" un peu plus dans les descentes.

Peu importe vraiment au final. Les blagues, vannes, cols, pauses, sommets s'enchaînent...

Accueil super sympa au refuge de la Pierre du Carré, où nous nous offrons un coca ou autres... Il est déjà près de 16H00... et il nous reste la descente puis la montée vers Périoule, puis le col Morétan!

Traversée de Périoule, c'est magnifique! Une sensation proche de celle vécu au Lac de Nino sur le Gr20, pour le sentiment d'avoir une chance fabuleuse, d'avoir la faculté, la possibilité de courir dans des endroits comme ça!

Lac supérieur du Morétan, souvenir d'un bivouac avec mon papa et Christine en 2006.

Ascension du Morétan: baisser la tête, les jambes répondent encore, tiennent le choc...

Col du Morétan, il nous reste plus qu'à descendre au refuge de l'Oule.

Coup de fil à Lola au-dessus du refuge.

Très bon accueil malgré notre retard. Pas de lessive ce soir. Une "douche" dans le coin toilette. Mais d'abord le repas, copieux, avec Pierrick en reco pour l'EB (et qui s'avèrera être un Kikourou).

Deuxième jour, réveil 5H00 pour un départ à 6 ... 6H10 :)
Nuit correcte sans être exceptionnelle... comme d'hab en fait. Mais surtout pas eu froid avec notre duvet light (en fait plus un duvet de survie amélioré).

Les sourires sont là, le petit-dej passent bien. On peut y retourner.

Du refuge de l'Oule au Habert d'Aiguebelle: 12H52 / 27 km / 3385 mD+
En passant par Col de Comberousse, Col de la Valloire, Pointe de Comberousse, glacier d'Arguille, Col du Tepey, Rocher Blanc, col de l'Amiante, Lac des 7 Laux,  col de la Vache et col de l'Aigleton

C'est l'étape!

Rien d’impressionnant dans les chiffres. Mais Jean nous a avertit, on va sortir des sentiers. Ce sera le cas. En 6H00, je crois qu'on aura même pas fait 10 bornes, 1500 m...
Mais bon c'était majeur!

La montée au Col d'Arguille! Mes petits crampons, ou les Yacktraks de mes compères étaient obligatoires. Seule fois où je vais sortir les bâtons du carquois (pas Jean :). Et pas trop regardé en bas.

Mais wahouuuuuu!

La descente derrière!
Le lac gelé.
La salade à l'ail.
La montée au Rocher Blanc, un sommet sans fin. Avoir le sentiment de n'être pas loin des sommets du monde.

Le col de l'Amiante, sa descente sur les lacs.

Remplir les flasks au bord du ruisseau. Abandonner le pic de la Belle Etoile face à notre timing. aucun regret, la journée est magnifique. On reviendra.

La montée au col de la Vache qui va bien finalement par rapport aux restes de l'étape.
Une hermine au bord du ruisseau.

Se sentir presque arrivés. Mais une belle descente et rajouter le col de l'Aigleton pour finir sur une superbe descente sur les Haberts.

Boire un coup, même périmé.

Un super repas en extérieur tous les 3 ensembles à refaire cette étape Majeure!

Une douche chaude, quel bonheur... mais trop tard de nouveau pour une lessive.

Dodo pas si mal. Bon petit-dej.

Départ 6H16...

Du Habert d'Aiguebelle à Chamrousse: 11H27 / 34 km / 3155 mD+
En passant par la Brèche de Roche Fendue, Ferrouillet, col de la Mine de Fer, Refuge Jean Collet, glacier de Freydane, col de Belledonne, Croix de Belledonne, col de la Pra, Grand Colon, col de la Botte et Croix de Chamrousse

C'est l'étape facile... 'fin c'est comme ça que Jean nous la vend. Celle où on va rester un peu plus sur les chemins.

Bon après notre retour à la maison, je vérifirais avec Jean que lors de l'EB 2018 j'étais passé par la Brèche de Roche fendue, col de la Mine de Fer, col de Belledonne... Même si le jour de la course nous étions dans l'autre sens,  c'est fou car  je n'ai quasi aucun souvenir de la course de cette portion-là. Quand je relis mon récit et que je dis que j'attendais juste mon pacer au Pleynet, c'est terriblement vrai!

Encore une fois dans Belledonne, le parcours Brèche roche fendue,- Jean Collet - col de Belledonne est absolument somptueux.

Un bonheur d'évoluer ensemble dans cet univers-là.

Une petite averse nous cueille dans la descente du Ferrouillet mais s'arrêtera rapidement.

La descente sur Jean Collet sera un vrai plaisir. Le café au refuge aussi.

La croix de Belledonne, nous la trouverons bien "peuplé". Sa descente sera de nouveau l'occasion de voir Maître Jean en action sur les névés. Ca semble tellement facile!

Canettes au refuge de la Pra + notre sandwich. Il faut en finir. Et Chamrousse n'est pas encore là.

Les paysages, les lacs sont superbes. La montée au Grand Colon se fera un peu plus sous la chaleur. Jean aime moins.

Là-haut, les vallées et Grenoble sont à nos pieds.

C'est un peu fini maintenant, même si il en reste encore. Mais ce ne sera plus vraiment la même chose à partir de maintenant. Nous sommes vraiment en train de rentrer.

Quelques lacs magnifiques, une arrivée sur le domaine de Chamrousse, une dernière montée. Col de la croix de Chamrousse. Pensée à mon amour qui était venu me voir passer ici sur l'EB malgré le brouillard.

Dernière montée à la Croix de Chamrousse. Dernier chek de sommet.

Échanges de regards!

Allez dernière descente sur les pistes de skis. Derniers mots échangés ensemble dans l'intimité de notre trio.

Une preuve de plus de plus de 10 ans d'une belle complicité avec mon Julien. De chemins parcourus. Un beau parcours mené ensemble, 10 ans après le GR20!

L'immense envie qui me tient de partager un grand dossard avec Jean dès que possible. Tant nos pas se lient naturellement et facilement.
Le véritable plaisir, privilège de partager tous ces moments ensembles, si simplement et naturellement.

Que dire de l'accueil réservé par les parents de Jean à Chamrousse! Un flanc maison à la vanille, accompagné d'un St Genix et de petites bouteilles de Badoit pour chacun.
Quelle gentillesse, quel plaisir de partager ce moment avec eux. Quel grand merci on leur doit pour ce si bon moment (et les transports!!)

Et le petit cidre de Julien là-dessus.

Puis il faut bien rentrer, déposer Julien à Pontcharra, puis rentrer de notre côté avec Jean d'abord chez ses parents, puis chez lui et enfin chez moi retrouver Céline...

Et parler, parler, parler de montagne et de Belledonne jusqu'à fermer les yeux...

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En prime la version de mon Julien:

Cap ou pas Cap ?! Vous étiez Cap et vous m'avez intégré dans votre team pensant que je m'appelais François et que je devais livrer en bouteilles de vin tous les refuges de Belledonne 😅 Ce fût la douche froide dès la 1ère descente quand vous avez démasqué la supercherie ! Un vrai coup de tonnerre, plus d'autre choix que d'avancer dans l'espoir de rencontrer des gazelles. Ce sont surtout les patous que nous avons dû apprivoiser et les rochers que nous avons enjambé 😊 Belledonne c'est pas pour les fillettes ni pour les coureurs... de jupons 😁 On ne va pas en faire des salades (à l'ail) mais il faut tartiner pour arriver au refuge avant le dessert 🤤 C'était ni de la tarte ni du flan mais on en redemande pour se convaincre qu'on est pas périmé tel un vieux panaché ! Ou simplement pour partager une aventure qui renforce encore plus notre amitié 🤗