L’UTMB et moi
Publié le 28 Août 2012
A la veille de cet UTMB 2012, retour sur ces dix éditions :
Me voilà au départ, 31 ans, sans expérience aucune sur course longue, mais je cours, randonne plus ou moins depuis toujours.
Ca ne suffira pas, loin de là ! Arrêt à Courmayeur, lessivé.
Mais beaucoup d’expérience engrangée et la certitude de vouloir boucler ce tour un jour !
- 2004 : La désillusion bien avant la course
La course m’a occupé l’esprit toute l’année.
Mais la préparation est interrompue le 1er juillet par une entorse à la cheville.
Et elle ne sera pas prête pour fin Août : pas de départ pour moi.
Par contre ça m’aura permis d’aller voir l’arrivée de Dellebarre en vainqueur, et surtout inciter à acheter mon vélo de route qui m’accompagne depuis.
- 2005 : De toute façon sans moi
Pas d’UTMB pour moi cette année-là… J’achète un appart avec Sophie, ma compagne à cette époque, qui est livré au mois de mai. Quelques travaux restant à faire je ne pense pas pouvoir me préparer correctement.
PS : Quand je vois les travaux fait cette année dans notre appart et que je me suis inscrit… Pffff sacré moi, va !
42H22
Un aboutissement !
Une émotion énorme, partagée…
34H55
Douleur à cause d’une tendinite du fascia-lata depuis Courmayeur
Mais aussi la surprise de faire un tel chrono… Je découvre que l’UTMB devient aussi une course pour moi !
… Et au final, la frustration de ce que ça aurait pu donner sans cette blessure.
Aujourd’hui c’est ce qui me fait encore courir cette course : réaliser la course parfaite, réaliser ma course !
A La Fouly.
Vidé, crevé, sans goût.
Alors que le chrono dérapait mais était encore très très bon pour moi.
Une très belle leçon malgré tout, très importante : savoir abandonner.
Abandonner pour les bonnes raisons plutôt qu’aller trop loin (pour soi, pour ses proches, pour les autres) : oui, mille fois oui !
40H14
Grand dieu que ça aura été dur.
Victime sans doute de déshydratation dès le Col du Bonhomme, vidé, sans jambes tout le long, je vais me trainer difficilement jusqu’à l’arrivée.
Mais alors pourquoi ne pas stopper ?
Parce que Céline est là pour la première fois.
Et parce que ces derniers 100 m avec Céline.
Et parce que son regard.
- 2010 : Un mini-UTM chasse une TDS
Envi de faire un break sur l’UTMB pour mieux être là en 2011, je pars sur la TDS avec Fredo et Julien.
Pas de « chance », suite aux aléas météo, on se retrouve versé sur le mini-UTMB. Que, après un départ laborieux, je vais m’éclater à boucler !
15H13
- 2011 :Ca va pas . Non ça va pas.
Première fois cette année-là, je ne m’en sors pas du jeu des inscriptions. De l’UTMB voulu, me voilà aligner sur la TDS.
Pas mon année non plus, après un abandon sur le Tour de l’Oisans et des Ecrins, je plie aussi sur la TDS au Col du Joly .
En cause un bon coup de chaud au départ je pense.
- Et 2012 alors : ben ça reste à écrire.
*Edit après la course 2012 : Bon ben, ça n'aura pas fait long feu. Abandon aux Contamines. Faut pas rêver, faut quand même être prêt et surtout en vouloir. C'est comme ça! Et tout ce que je dis ci-dessous est encore plus vrai!
Mais ce que je peux déjà écrire, c’est qu’une page se tourne malgré tout.
10 ans c’est long, et pour la première fois cette année, je n’ai pas pensé tous les jours à l’UTMB : c’est peut-être un signe.
Et puis tellement de choses m’attendent très bientôt, les occupations ne vont pas manquer.
Reste la contrariété de ne pas voir pu bien me préparer cette année pour essayer de sortir « ma » course. Ca m’aurait permis de tourner vraiment cette page sans regret.
En même temps si je réussissais « ma » fameuse course : ne serai-je pas tenté l’année d’après. Et bien malgré tout je ne crois pas.
J’ai vraiment envie de ne plus tout miser sur une course, de profiter un peu plus et pouvoir papilloner plus facilement sur des formats de 20 à 50 km, (voire si ma prépa le permet, me laisser tenter par un 70-80 grand max).
Je ne dis pas non plus que je n’écrirais plus UTMB dans mon avenir (j’y pense même déjà pour mes 50 ans ; ce serait chouette d’arriver encore à le boucler), mais je n’ai plus sans doute la motivation, le besoin et l’envie aujourd'hui d'aller aussi loin que l'ultra me le demande.
Et puis, malgé tout, fin Août 2013, j'espère bien être du côté de Cham... parce que l'ambiance de cet évènement est quand même particulier et bien sympa, et puis surtout parce que j'espère bien être là pour encourager et accompagner 1 ou 2 potos (Fredo, Julien, ...)!